Erika ouvrit toute grande la porte de l'appartement, et la claqua derrière elle. Plus bruyant, on ne faisait pas. Elle jeta sa veste sur ce qui servait de porte-manteau, puis balança son sac en bandoulière noir customisé de partout.
Elle passa devant la télé allumée alors que l'appartement semblait vide. Elle se pencha, attrapa la télécommande et éteint la télévision, avant de laisser tomber la télécommande par terre. Après un majestueux craquement, les piles tombèrent. Erika serra les dents, ramassa le tout et essaya déséspérement de replacer les piles et de fermer le clapet. Victoire ! Ensuite, elle appuya sur le petit bouton vert, un sourire aux lèvres. Un sourire qui s'estompa vite. La télé ne s'allumait plus.
Par réflèxe, elle regarda un peu partout, puis déposa gentimment la télécommande là où elle l'avait trouvée, c'est-à-dire sous une pile de coussins.
Erika se dirigea ensuite vers le petit coin qui servait de cuisine et attrapa dans le frigo une canette de coca qu'elle ouvrit avec peine. Maintenant, direction : la chambre. En ouvrant la porte, elle eut un soupire de déséspoir. Encore plus bordélique que dans son souvenir. Elle leva les yeux au ciel, et se laissa tomber sur son lit. Enfin, plutôt quelque chose de dur... Sa guitare ! Erika se releva d'un bond. Sa merveilleuse guitare éléctrique rouge était là, en dessous, et miraculeusement intacte. Erika remercia le Bon Dieu - en qui elle n'avait jamais cru - puis se leva allumer la musique.